Les soins dits « de support » visent à améliorer votre qualité de vie et votre confort pendant la maladie. Différents types de soutien et de soins peuvent vous être proposés par l’équipe médicale dès la consultation d’annonce du diagnostic et être poursuivis tout au long de la maladie ou selon vos besoins.
Le soutien psychologique
Les paroles du médecin prononcées pendant la consultation d’annonce du diagnostic constituent les premières informations précises reçues sur la nature de la maladie et sur ses traitements. Chacun y réagi différemment : anxiété, mais également sidération, déni ou volonté affirmée de tout faire pour se battre.
La souffrance psychologique liée à la découverte de maladie, la peur du lendemain, la perte des repères, l’altération de l’image de soi et de son corps, la difficulté de communiquer avec les proches sont des facteurs déstabilisants.
Il est important que vous (et vos proches) puissiez exprimer et partager les sentiments qui vous animent. Si vous ou l’un de vos proches souhaitez bénéficier d’un soutien psychologique, parlez-en à votre équipe soignante qui saura vous orienter. De plus, au sein de votre établissement de soins, il existe probablement des associations, des groupes de paroles, des espaces de rencontre et d’informations. Vous pourrez y trouver des bénévoles à votre écoute.
Pour vous aider à gérer vos émotions (ou certains effets indésirables liés aux traitements), le recours à des techniques de relaxation peut être utile. Votre équipe soignante saura vous orienter vers de vrais professionnels.
Le soutien nutritionnel
Vous pouvez perdre du poids au cours de votre traitement. De nombreux facteurs peuvent être en cause, comme par exemple les nausées, l’anxiété, la prise de médicaments, la façon dont vous vivez votre maladie, etc. Il arrive aussi que certaines personnes doivent modifier leurs habitudes alimentaires, notamment en cas de stomie ou d’envies pressantes d’aller à la selle. Les diététiciens vous aideront à lutter contre les effets indésirables des traitements sur l’appétit et vous apprendront à identifier les aliments qui vous permettront la meilleure autonomie en terme de besoin d’aller aux toilettes.
Le soutien social
Parce qu’il existe des droits et des aides sociales auxquels vous pouvez peut-être prétendre ou qui peuvent être revalorisés, un bilan social a dû vous être proposé dès l’annonce de votre maladie. Ne tardez pas car certaines démarches sont indispensables et demandent plusieurs semaines avant d’aboutir, en particulier si vous avez besoin d’aide lors de votre retour à la maison. N’hésitez pas à consulter l’assistante sociale de l’hôpital ! Il n’y pas de honte à faire valoir ses droits et à bénéficier des aides prévues par la loi.
L’éducation thérapeutique : pour plus d’autonomie
L’éducation thérapeutique vise à donner aux patients les moyens d’une plus grande implication dans leurs soins et dans le vécu de leur maladie. Cette formation s’appuie sur une évaluation de vos besoins et de vos attentes en terme d’apprentissage pour fixer des objectifs éducatifs personnalisés. Elle a lieu au cours de séances individuelles ou collectives. Elle a pour buts :
- d’améliorer votre adhésion au traitement, notamment à la prise des traitements de chimiothérapie par voie orale, en particulier pour mieux soulager vos symptômes,
- de bien gérer votre suivi, par exemple apprendre à bien gérer sa stomie (« anus artificiel ») pour éviter les complications et améliorer votre autonomie,
- d’impliquer votre entourage dans vos soins, si nécessaire.
Les laboratoires Sanofi, partenaires de France Côlon, ont développé une série de films documentaires courts, "À vivre ouvert", qui ont pour vocation d’aider les patients, leurs proches et les professionnels de santé à poser un autre regard sur le cancer. Autour de ces films, les équipes soignantes peuvent organiser des ateliers d’échanges et de formation sur des thématiques spécifiques (cliquer sur la photo pour accéder à cette série).
Que penser des médecines complémentaires ou dites « douces » ?
Les médecins oncologues déconseillent absolument d’arrêter les traitements anticancéreux conventionnels. Certaines approches complémentaires (acupuncture, sophrologie, massages, etc.) peuvent éventuellement les compléter, mais ne sauraient les remplacer.
De nombreux charlatans essaient de tirer profit de l’inquiétude des personnes touchées par le cancer. Fuyez les personnes qui vous conseillent d’arrêter vos traitements anticancéreux ou qui promeuvent des substances « sans aucun effet indésirable ».
Attention, les compléments alimentaires dits « anti-oxydants » (carotènes, flavonoïdes, resvératrol, vitamine E, etc.) sont formellement contre-indiqués, certaines études semblant indiquer un effet aggravant sur les cancers.
Ne prenez aucun traitement complémentaire sans en parler avec votre oncologue. Exposé à l’expérience de nombreux patients, il vous donnera des conseils éclairés sur le sujet.