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Parfois, pour des raisons médicales, il n’est pas possible de pratiquer une vidéocoloscopie, l’examen visuel de la paroi du côlon et du rectum via un tube souple. Dans ce cas, comment parvenir à dépister la présence de polypes ou de tumeurs colorectales ? Une technique particulière, le coloscanner ou coloscopie virtuelle, peut alors être utilisée.
 
Quelles sont les contre-indications de la vidéocoloscopie ?

Dans certains cas, il n’est pas possible de pratiquer une coloscopie « classique ». Par exemple :

  • lorsque la santé du patient ne permet pas d’envisager une anesthésie générale ;
  • lorsque la santé du patient ne permet pas d’insérer un tube d’endoscopie dans le côlon pour visualiser ses parois : colite aiguë, suspicion de perforation ou d’occlusion intestinale, sigmoïdite, etc.
  • lorsqu’un polype de grande taille a été récemment enlevé et que la paroi du côlon est en phase de cicatrisation ;
  • lorsque le patient est paniqué à l’idée de l’anesthésie ou de la coloscopie classique.

Dans ce cas, il est possible de pratiquer une forme particulière de coloscopie, sans anesthésie et sans insertion d’un tube dans le côlon : la coloscopie virtuelle ou coloscanner.
 
Qu’est-ce que la coloscopie virtuelle ?

La coloscopie virtuelle est en fait une forme particulière de scanner (qui met en œuvre des rayons X, comme pour une radiographie). Comme un scanner classique, des images « en tranches » de l’abdomen sont collectées, puis un programme informatique les assemble pour former une image en trois dimensions, en l’occurrence une image de l’intérieur du côlon.
 
La coloscopie virtuelle en pratique

En pratique, la préparation au coloscanner n’est pas différente de celle de la coloscopie classique : régime sans résidus quelques jours avant l’examen et administration d’un produit, la préparation colique, qui provoque des diarrhées destinées à « laver » le côlon. L’examen se pratique à jeun.

Le patient s’allonge sur un lit qui va s’avancer progressivement au travers de l’anneau du scanner qui délivre les rayons X (en quantité moindre qu’un scanner habituel). Un produit dit « de contraste » (pour une meilleure définition des images recueillies) et un médicament contre les spasmes de l’intestin peuvent être injectés par voie intraveineuse. Une sonde est placée dans le rectum, qui va insuffler de l’air ou du dioxyde de carbone (gaz carbonique, qui provoque moins de ballonnements après l’examen) dans le côlon.
Pendant l’examen, le médecin demande au patient de retenir sa respiration pendant environ 30 secondes, plusieurs fois et dans plusieurs positions du corps. La durée totale du coloscanner est d’environ une demi-heure.

Ensuite, les images sont transmises à un ordinateur qui va transformer les données recueillies en images en trois dimensions et reconstruire une image complète de l’intérieur du côlon. Cette transformation informatique demande entre 15 et 45 minutes.
 
Quelles sont les limites de la coloscopie virtuelle ?

Malgré l’absence d’anesthésie, la coloscopie virtuelle exige cependant d’insuffler des gaz dans le côlon, ce qui la rend inutilisable lorsque le côlon est très fragile (perforation ou plaie, par exemple). De plus, elle n’est disponible que dans certains centres médicaux et son coût est plus élevé.

La précision du coloscanner est plus faible que celle de la coloscopie classique : il a du mal à identifier les lésions de l’intestin qui ne sont pas en relief, ainsi que les polypes d’un diamètre inférieur à 6 mm. De plus, le coloscanner ne permet pas d’enlever des polypes ou de faire une biopsie. Lorsqu’un polype est identifié, une vidéocoloscopie « classique » sera nécessaire pour l’enlever.

Pour toutes ces raisons, la coloscopie virtuelle ne peut pas remplacer la coloscopie classique dans la pratique courante et elle reste limitée à des cas particuliers où cette dernière, plus performante et moins coûteuse, ne peut pas être utilisée. De plus, les performances actuelles du coloscanner ne lui permettent pas d’assurer le suivi des personnes à risque élevé de cancer colorectal, du fait de sa moindre sensibilité et parce qu’il ne permet pas d’enlever, dans le même temps, les polypes qui sont fréquemment observés dans cette population.
 
Existe-t-il d’autres méthodes de dépistage des lésions du côlon ?

Récemment, des gélules équipées de vidéocapsules miniaturisées ont été développées qui sont capables de filmer la paroi du côlon après avoir été avalées. La Haute autorité de santé a publié des recommandations sur leur usage.
Le recherche continue également pour identifier des substances présentes dans le sang qui pourraient indiquer la présence de lésions cancéreuses ou pré-cancéreuses au niveau de l’intestin, ce qui permettrait un dépistage à partir d’une simple prise de sang.
 
Pour en savoir plus

« Coloscopie virtuelle : méta-analyse des performances diagnostiques. Indications et conditions de réalisation. », Haute Autorité de Santé, Janvier 2010.
 
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-       Préparer sa coloscopie
-       La coloscopie en pratique

 

Cet article a été réalisé avec le soutien institutionnel du laboratoire Norgine Pharma.